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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 16:08

 

Il y a 30 ans, 100 000 enfants d’immigrés et militants anti racistes manifestaient à Paris pour l’égalité des droits. Victimes de violences racistes, maintenus dans l’invisibilité, ces fils et filles, nés sur le sol, de parents immigrés demandaient ce que la République leur refusait : l’égalité.

30 ans après, sur fond de crise économique, malgré certaines avancées, un constat s’impose : notre société n’a pas traité ses enfants à égalité. A situation sociale égale, les enfants et petits enfants d’immigrés du Maghreb et d’Afrique Subsaharienne sont plus discriminés. La couleur de leur peau et leur patronyme en font des éternels immigrés ! Français à 97 % ils se sentent toujours perçus comme des «issus de », et à 67 %, ils pensent que « Le regard des autres ne fait pas d’eux des Français».

Rien d’étonnant puisqu’ 1 français sur 3 conteste leur appartenance à la nation. Au nom d’une France mythique mais irréelle, les théoriciens du choc des civilisations identifient la menace, une immigration de masse et un nouvel ennemi de l’intérieur, le musulman. Ils déplacent ainsi la question sociale sur le terrain identitaire favorisant le développement d’un racisme culturel, largement banalisé par la mandature Sarkozy, un racisme décomplexé et assumé comme en attestent les propos tenus sur les roms ou les musulmans.

Les attaques abjectes contre Christiane Taubira et le racisme ordinaire subi par des millions de français anonymes nous démontre qu’il ne faut jamais baisser la garde. Le gouvernement doit donner l’exemple en déclarant la lutte contre le racisme et les discriminations, grande cause nationale, en produisant des actes concrets pour l’égalité parmi lesquelles : le droit de vote des résidents étrangers, la mise en place d’un récépissé contre les contrôles au faciès, la régularisation des sans-papiers. La réalisation d’un travail de mémoire et d’histoire critique sur la colonisation et les migrations est aussi indispensable : Vieux pays d’immigration, pluriel, métissé, multiconfessionnel la France ne se représente pas et ne s’assume pas comme tel. Ouvrons ce débat !

Le Parti communiste signataire de l’appel du Collectif national "Egalité des droits et justice pour tous" sera partie prenante de la manifestation du 7 décembre 2013 à 14 heures 30 à Paris, il appelle à y participer largement.

 

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 14:16

 

C’est sur ce cri du Pape François que je veux commencer cette chronique sur les menaces d’intervention en Syrie. Car je pense qu’il s’agit de la seule réponse à tous ceux qui veulent nous entrainer dans ce cycle infernal que définit fort bien le Pape :  «la guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence ».

Quand François Hollande se recueille à Oradour et se sert du massacre perpétré par les nazis pour justifier ses velléités guerrières en Syrie cela relève d’une sorte de malhonnêteté intellectuelle. Surtout aux côtés du Président de la République Allemande dont le pays refuse de se laisser entrainer dans le conflit.

Le seul enseignement d’Oradour c’est celui que Plantu rappelle dans le Monde quand il dessine la Colombe de Picasso tirant un calicot sur lequel est écrit « Plus jamais ça ».

C’est en effet l’unique morale de ce drame. Elle devrait nous interdire tout bombardement sur la Syrie qui ne ferait qu’ajouter d’autres Oradour à une liste hélas trop longue. Vision angélique des choses ? Je ne le crois pas.

D’abord parce que cela créerait un précédent dangereux : une intervention sans mandat de l’ONU, contre l’avis des peuples et de la majorité des nations, c’est la porte ouverte à tous les arbitraires. N’importe quel Etat pourrait s’appuyer sur cette jurisprudence pour attaquer un autre pays. Ce serait le retour de la loi de la jungle, du plus fort, voire celle du talion.

Qui peut aujourd’hui prétendre s’arroger le droit de punir ? Un Etat ou une justice mandatée par la communauté internationale ? Le droit de punir par la guerre s’apparente à l’existence de la peine de mort. Or nous avons aboli la peine de mort précisément parce qu’une société civilisée ne doit pas punir en utilisant la même violence mais elle doit juger en offrant une alternative à cette violence.

Là est la question de fond : dans quel monde voulons-nous vivre ?

Ne faut-il pas substituer à la politique de la force, la force de la politique ? Le temps n’est-il pas venu de bannir la guerre, de bâtir un monde et une civilisation humaine  où l’on décide de résoudre les conflits par la négociation, le débat et le compromis politique. Le monde s’est mondialisé mais sa gouvernance s’apparente encore à celle des 2 siècles précédents.

N’est-il pas temps de refonder et de démocratiser l’ONU, de créer des instances internationales où toutes les nations seraient également représentées. N’est-il pas temps enfin d’engager le monde dans la voie de la paix qui permettrait de consacrer toutes nos énergies et nos moyens à coopérer pour répondre aux grands défis planétaires : faire reculer la misère, préserver notre écosystème, promouvoir la santé, l’éducation et la culture, faire triompher la démocratie partout.

Je rêve ? Pas plus que Martin Luther King quand il lançait son fameux : « I have a dream » !

Pas plus que Nelson Mandela quand il appelait à la fin de l’apartheid et à la réconciliation des suds africains !

Dernière remarque : comment la décision de faire ou non la guerre peut-elle être prise par un homme seul ? Le refus de faire voter le Parlement montre le degré de délitement de notre république. L’urgence de réconcilier république et démocratie s’affirme chaque jour un peu plus.

 

Chronique parue dans La Marseillaise de samedi 8 septembre 2013

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 08:00

La « réforme » des retraites que vient de présenter le 1er ministre est exactement dans la continuité des réformes précédentes engagées par la droite. En entérinant l'allongement de la durée de cotisation prévue par la réforme Fillon-Sarkozy et en prolongeant cette augmentation à 43 ans d'ici 2035, Jean-Marc Ayrault tourne le dos à l'attente des Français qui ont élu la gauche et s'étaient mobilisés en 2010 contre la réforme de la droite.

Augmentation de la durée de cotisation, recul de l'âge réel de départ, diminution des pensions : ce sont les travailleurs et pas les entreprises qui supporteront l'ensemble de l'effort ainsi que le ministre de l'économie l'a rappelé.

 

Pour les salariés, c’est la double peine. Pour la jeunesse, réputée priorité du mandat de François Hollande, c’est l’augmentation de la précarité, c’est l’idée qu'il lui faudra se résoudre à se payer des assurances privées pour survivre à la retraite.

Cet été le CAC 40 a battu des records de hausse. Les spéculateurs et autres rentiers se frottent les mains sur les dividendes à venir. L’argent existe en France. Le vrai problème c’est bien celui de son utilisation et des priorités que nous nous fixons dans notre société. L’augmentation des richesses produites et de la productivité doivent-elles servir à augmenter les profits d’une minorité ou à améliorer la vie du plus grands nombre ?

D'autres solutions existent pour financer l'équilibre des régimes - mise à contribution des revenus financiers et modulation des cotisations des entreprises en fonction de leur politique d'emploi et de salaires – par exemple.

C’est pourquoi les élus régionaux du Groupe Front de Gauche défileront  le 10 septembre dans toute la Région aux côtés des salariés, des privés d'emploi, des retraités afin de  manifester pour l'emploi, les salaires et les retraites. 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 15:21

 

La France est en guerre. A l’intérieur de ses frontières et contre un peuple européen : les Roms. Et sur ce front, la préfecture des Bouches-du-Rhône est particulièrement bon soldat. Non content de faire comparaître au Tribunal d'Instance des familles qui ne cherchent que la stabilité d’un logement et la dignité d’un emploi, l’Etat, à travers la Préfecture, pousse un peu plus loin l’ignominie en adressant à présent des Obligations de quitter le territoire français (OQTF).

Régulièrement à leur côté, j’ai pu constater, de la rue à l’hébergement d’urgence, puis de la paroisse de la belle de Mai à l’ancienne caserne de gendarmerie, la volonté de ces femmes, ces hommes et ces enfants de ne jamais baisser les bras et de croire, malgré les expulsions menées avec acharnement, au bon sens de notre Nation.

Depuis quelques mois, ces familles ont enfin une vie sociale qui s'organise avec le soutien actif de militants et bénévoles. Les enfants sont scolarisés et les conditions de vie s'améliorent sans le moindre soutien institutionnel.

C’est cette France apaisée, humaniste et respectueuse de son histoire qu’attendent non seulement les Marseillaises et les Marseillais mais aussi des millions de nos compatriotes.

Expulser ces familles de leur abri de fortune voire du pays revient à s’allonger devant les comportements racistes et discriminatoires et donc à cautionner les thèses les plus infâmes d’un courant de pensée en contradiction avec notre devise républicaine.

A défaut de courage pour lutter contre la pauvreté, on s’emploie avec la plus grande rigueur à s’attaquer sur les pauvres. Encore une vieille recette qui se moque bien, elle aussi, de l’alternance.

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18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 15:10

A l'initiative des conseillers régionaux Front de Gauche, le Conseil Régional PACA a accueilli aujourd'hui Salah Hamouri

Vous trouverez ci-dessous le discours prononcé par Gérard Piel, président du groupe Front de Gauche, à cette occasion.

 

salahJe voudrais tout d’abord, aux noms des conseillers régionaux du Front de Gauche, exprimer toute mon émotion et ma grande joie de voir Salah Hamouri présent parmi nous aujourd’hui dans les murs du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur.

 

Une grande émotion car nous ne savons que trop tes souffrances et celles de tes proches, de ta mère Denise, la privation de liberté, la faiblesse de l’intervention de l’Etat français, la violence de l’arbitraire, et même après ta sortie, la haine à ton égard de certains responsables associatifs à qui je ne ferai aucune publicité aujourd’hui.

 

Nous sommes fiers Salah de t’accueillir aujourd’hui au sein de notre collectivité, qui, comme de nombreuses autres, s’est engagée pour permettre ta libération.

 

En juin 2009, nous avions reçu ta mère, Denise, dont la force et la volonté nous avaient touchés, une mère courage qui a tout tenté pour que tu recouvres la liberté et à qui le président de la République n’a même pas daigné accorder un entretien.

 

Puis, en juillet 2009, à l’initiative des élus communistes, le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur avait adopté un vœu demandant au président de la République de tout mettre en œuvre pour obtenir ta libération immédiate.

 

Elle ne fut malheureusement pas immédiate mais nous tenions aujourd’hui à saluer la résistance et la détermination dont tu as fait preuve. Elles t’ont permis de tenir toutes ces années mais également de continuer ton combat pour la liberté et la dignité du peuple palestinien, dont nous savons ici les conditions innommables dans lesquelles on le condamne à survivre.

 

Nous avons également une pensée pour les 750 000 palestiniens qui ont été emprisonnés depuis 1967 et pour les 4610 personnes toujours en captivité aujourd’hui, parmi lesquels 185 enfants, qui subissent des conditions de détention indignes.

Nous, élus Front de Gauche, refusons de passer sous silence le déni de démocratie dont fait preuve Israël à leur encontre et l’absence de condamnation des « grands de ce monde ». salah 2

 

Nous réclamons une nouvelle fois la libération des prisonniers palestiniens détenus en Israël en violation du droit international, et notamment de la convention de Genève qui interdit tout transfert de prisonniers en dehors des territoires occupés.

 

Nous pensons également à Marwan Barghouti, dirigeant palestinien, arrêté et emprisonné illégalement et dont les dernières informations reçues à son sujet nous emplissent de beaucoup de craintes.

Il est en effet actuellement placé à l’isolement dans sa prison d’Hadarim, pour avoir osé lancer « un appel à l’unité, à la cohésion, à la création d’un gou­ver­nement d’union nationale, et à la pour­suite de la résis­tance popu­laire et paci­fique pour mettre fin à l’occupation ».

 

En écho avec ces propos, nous voulons aujourd’hui réaffirmer une nouvelle fois notre soutien le plus total à la lutte menée par le peuple palestinien pour son indépendance et sa liberté mais également à celle des démocrates israéliens qui ont eu le courage de s’élever contre la politique de leur propre état. Tous sont des militants de la paix, et à ce titre, nous nous sentons solidaires de leur combat.    

 

La Palestine doit être reconnue comme un Etat souverain dans ses frontières de 1967, avec comme capitale Jérusalem-est :

-       pour qu’enfin cessent les violences subies par les civils,

-       pour qu’enfin soit mis un terme au blocus inhumain et illégal de Gaza,

-       pour qu’enfin soit détruit le mur de la honte,

-       pour qu’enfin soient respectées par Israël les résolutions internationales prises à son encontre,

-       pour qu’enfin et surtout les conditions de vie des palestiniens connaissent une amélioration sensible.

 

Pour cela, la complaisance, pour ne pas dire complicité, des occidentaux et de la France au premier chef doit cesser afin qu’une solution politique pacifique puisse émerger.

Les exemples sont nombreux, mais comment ne pas citer le dernier en date ce week-end avec le refus des compagnies aériennes d’embarquer des militants de l’opération « Bienvenue en Palestine » sur ordre direct du gouvernement israélien en Europe !

Israël empêche une nouvelle fois à quiconque le souhaiterait d’aller constater la situation sur place et les états d’occidentaux s’exécutent, manifestant ainsi un soutien direct une politique illégale et dangereuse. 

 

Cette situation ne peut plus durer.

 

La France doit dénoncer avec force les atteintes au droit international commises par Israël et prendre des mesures de rétorsion telle que, entre autres, la suspension de l’accord d’association avec l’Union Européenne tant que la clause de respect des Droits de l’Homme ne sera pas respectée ou encore l’application stricte de l’interdiction faite aux entreprises françaises de participer à la colonisation du territoire palestinien par des investissements illégaux.

 

Seule la conjugaison d’une action internationale volontariste et de la résistance populaire et pacifique permettra la victoire de la paix pour les peuples israélien et palestinien.

 

Continue ton combat pour la liberté de ton peuple Salah et la Palestine vivra.

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 15:05

La traque des Roms continue à Marseille, dans l'indifférence quasi générale des familles entières sont pourchassées de taudis en taudis sans que la Mairie de Marseille et la préfecture, qui se renvoient honteusement la balle, ne daignent s'en préoccuper.

 

Plus que jamais, il y a urgence à convoquer une table-ronde réunissant les acteurs politiques, associatifs, syndicaux, les représentants de l'Etat , comme si était engagée Danielle Servant, adjointe au Maire de Marseille, lors d'une réunion en présence de deux conseillers régionaux Front de Gauche, le 11 août dernier.

 

Face à l'urgence, un rassemblement est organisé jeudi 26 janvier à 17 heures devant la prefecture, une délégation d'associatifs et d'élus tentera une nouvelle fois d'être reçue par le préfet.

 

Consultez la lettre ouverte au Maire de Marseille et au Préfet de région : Lettre ouverte 17 01 12 Lettre ouverte 17 01 12

 

Consultez le courrier du groupe Front de Gauche au Préfet en date du 20 janvier : 12-001 H Parant - Roms 12-001 H Parant 

 

Consultez le courrier du groupe Front de Gauche au Maire de Marseille en date du 20 janvier : 12-002 JC Gaudin - Roms 12-002 JC Gaudin 

 

 

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 10:48

Après l’expulsion de la Porte d’Aix qui a eu lieu hier matin, les familles Roms qui survivaient sur ce terrain ont entamé une longue journée d’errance à travers les rues de la ville suivies de près par les forces de l’ordre qui ne les ont pas laissées s’installer sur l’esplanade de la Major et près de l’église en ruine de Saint Martin d’Arenc où ils avaient fini échouer faute de disposer d’un espace à même de les accueillir.

 

A bout de force, plusieurs familles ont accepté de se rendre à l’Unité d’hébergement d’urgence pour SDF de la Madrague Ville, même si ce lieu n’est pas adapté à leur situation.

 

Face à l’urgence humanitaire et révoltés par la politique menée par la Mairie de Marseille qui s’inscrit dans la droite ligne du discours de Grenoble de N. Sarkozy, les élus Front de Gauche au Conseil régional PACA, demandent une nouvelle fois aux pouvoirs publics, Mairie, Préfecture mais également Conseil Général dans le cadre de ses compétences en terme d’action sociale et d’aide sociale à l’enfance, de prendre leurs responsabilités afin de sortir les Roms de l’extrême dénuement dans lequel on les contraints à vivre depuis plusieurs mois.

 

Après avoir sollicité par courrier le Préfet, Nathalie Lefebvre et Jacques Lerichomme, conseillers régionaux Front de Gauche, et Christian Pellicani, conseiller municipal communiste, ont demandé à être reçu le soir même par le maire de Marseille pour permettre de dégager des solutions d’hébergement d’urgence et pour que cesse le harcèlement policier dont sont victimes les Roms.

 

Lors d’un nouveau rassemblement organisé devant la mairie centrale, une délégation composée d’élus Front de Gauche et communiste et de Maitre Cohen, a été reçu par une adjointe au maire de Marseille.

 

Il s’agissait pour les élus présents, en accord avec les associations et les Roms, de demander à la municipalité de trouver en urgence plusieurs terrains répartis sur l’ensemble des secteurs municipaux de la ville pour accueillir enfin dignement ces populations et de convoquer rapidement une table-ronde réunissant l’ensemble des acteurs publics du territoire et les associations engagées auprès de la population Roms de Marseille afin de dégager des solutions pérennes qui mettent un terme à une situation inqualifiable pour la deuxième ville de France.

 

En conséquence, les élus régionaux du groupe Front de Gauche, demandent au Maire de Marseille de sortir de la logique répressive et électoraliste de ces dernières semaines en prenant dès aujourd’hui les décisions qui s’imposent par la convocation dans les plus brefs délais de la table-ronde évoquée par son adjointe et en mettant enfin en place dans cette ville une politique d’accueil humaniste et durable.

 

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez consulter le courrier envoyé au maire de Marseille :

JC Gaudin - demande de table-ronde JC Gaudin - demande de table-ronde

 

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 15:56

SAM 5557Suite à la décision du tribunal administratif du mardi 9 août, les familles Roms qui vivaient à la Porte d'Aix ont été expulsées à 6 heures du matin aujourd'hui.

 

Condamnées à errer dans les rues de Marseille, leurs conditions de vie indignes ont subi encore une nouvelle et grave détérioration suite à cette énième expulsion sans réelle proposition de relogement.

 

Enfants, personnes agées, femmes enceintes et malades sont tous sont logés à la même enseigne par la mairie et la préfecture pour qui la répression tient lieu de politique publique.

 

Face à l'urgence humanitaire, les Roms, les responsables associatifs, les militants communistes et  les élus du Front de Gauche ont pris l'initiative d'organiser hier soir un rassemblement devant la mairie de Marseille, en présence des conseillers régionaux du groupe Front de Gauche, Nathalie Lefebvre et Jacques Lerichomme, et de la sénatrice communiste des Bouches du Rhône Isabelle Pasquet, avec l'ambition d'être reçu par le maire de Marseille pour trouver une solution d'urgence à une situation indigne des valeurs de la République.

 

Le maire n'ayant pas reçu la délégation, un nouveau rassemblement est organisé ce jour devant l'Hôtel de Ville à 18 heures et des demandes d'audience ont été envoyées.

 

Parallèlement, le groupe Front de Gauche a également écrit au Préfet de région en lui demandant de décréter un moratoire sur les expulsions et d'autoriser la réquisition d'un espace public afin de sortir ces familes de l'extrême précarité dans laquelle elles se voient contraintes de survivre.

 

Aujourd'hui, plus que jamais, le groupe Front de Gauche réitère toute sa solidarité à la population Roms de Marseille qui lutte à armes inégales pour vivre dignement.

 

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez consulter le courrier envoyé au préfet de région :

 

Courrier au préfet de région - Roms Porte d'Aix Courrier au préfet de région - Roms Porte d'Aix

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