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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 10:36

voeux 2014Je tenais tout d’abord à vous remercier d’avoir répondu à l’invitation des conseillers régionaux Front de Gauche pour lever ensemble le verre de la fraternité en cette nouvelle année.

Les vœux sont un exercice convenu, je commencerai donc par vous exprimer, au nom de l’ensemble du groupe Front de Gauche, nos meilleurs vœux pour l’année 2014, en faisant avec vous  le souhait que celle-ci soit pour nous tous synonyme de paix, de solidarité et de luttes victorieuses.

De luttes victorieuses pour les salariés qui  combattent sans relâche pour défendre leur emploi face aux forces de la finances et à leurs relais politiques plus soucieux de leurs dividendes que d l’humain et de l’intérêt général.

A l’heure où nous sommes réunis, ces mobilisations sont malheureusement extrêmement nombreuses sans qu’aucune réponse politique d’ampleur nationale ne leur soit apportée.

Il serait impossible de les citer tous, mais nous souhaitons redire ici que leur combat est le nôtre,  et apporter notre soutien le plus total à leurs revendications, et notamment à celles des salariés d’L Foundry que je remercie de leur présence aujourd’hui.

Je voudrais saluer également avec une affection particulière nos amis de Fralib qui se battent sans relâche depuis plus de 3 ans pour sauver leurs emplois.

Leur combat est exemplaire de par la durée de leur engagement, la qualité de la construction d’un projet alternatif audacieux et solidaire, de par enfin leur dignité et la fraternité qui les lie.

Malheureusement, et malgré le défilé des candidats et des élus qui se sont succédés  sur leur site, peu a été fait politiquement pour les sortir de leur bras de fer avec Unilever.

C’est pourquoi, notre première action en cette rentrée de janvier a été d’exprimer une nouvelle fois notre solidarité avec leur combat en leur achetant officiellement 200 boites de leur production de tilleul afin de les offrir aux conseillers régionaux et de leur rappeler ainsi les engagements pris par leurs forces politiques respectives à l’égard du projet de reprise des salariés.

Mais nous savons que ces promesses ne seront pas simple à faire respecter. Les orientations développées par le président de la république à il y a de cela quelques jours augurent mal d’avancées sociales pour l’ensemble des travailleurs.

Pas un mot sur les plans sociaux, pas un mot sur les conditions de vie, sur les luttes sociales, mais des gages, et surtout des millions, en échange de vagues promesses, car il ne s’agit que de cela, de création d’emplois.

Aucune loi contre les licenciements boursiers, malgré les propositions multiples des parlementaires Front de Gauche en la matière. Cette loi permettrait pourtant d’apporter des réponses à bien des combats menés actuellement.

Aucune loi sur l’amnistie sociale et au contraire une criminalisation croissante de l’action syndicale alors même que les gages donnés aux patrons renforcent leur sentiment de toute puissance en direction de leurs salariés et de leurs représentants comme c’est le cas aujourd’hui d’Eon qui attaque et cherche à licencier les délégués syndicaux de la centrale de Gardanne.

Le gouvernement se fait fort d’appliquer de vieilles recettes, maintes fois testées et toujours en échec. Il n’y a qu’à voir l’état de nos voisins européens à qui l’on a imposé des cures d’austérité forcée.

Austérité, soumission aux exigences des marchés, baisse de charges, reculs des services publics, nous contestons ces orientations.

Nous n’inscrirons pas notre action dans les pas d’un social-libéralisme maintenant assumé au plus haut niveau de l’Etat.

Et si nous refusons ses orientations relatives au droit du travail et à la répartition des richesses, nous nous opposons avec la même fermeté à la conception du service public et de la démocratie de proximité qu’il développe.

Car sous couvert de rationalisation des comptes publics, le président de la république a pointé quelques responsables qui dépenserait inconsidérément les fonds publics, avec en premier chef les collectivités locales.

Nous savons ici les difficultés financières de la Région PACA. Ils ne sont majoritairement le fruit d’une baisse constante des dotations de l’Etat depuis plusieurs années, assorti d’un désengagement toujours plus grand en matière de service public de proximité.

Oui les collectivités ont élargi le champ de leurs missions initiales, mais au plus proche du terrain avec de telles urgences remontant de leurs territoires, urgences auxquelles l’Etat ne répond plus, comment en était-il possible autrement ?

La tentation d’inscrire pleinement la Région PACA dans les orientations austéritaires du gouvernement a malgré tout été bien là.

Pour la 2ème année, notre groupe  a émis de vives réserves lors des discussions budgétaires avec nos partenaires de la majorité.

Nous considérions que face à la crise qui touche les habitants de notre région, l’explosion de la pauvreté dans les grandes zones urbaines, la croissance continue du chômage, il était de notre responsabilité d’apporter des réponses de gauche, ambitieuses et solidaires aux besoins exprimés par la population régionale.

Nous avons noté au cours des nombreuses discussions de préparation de ce budget une prise de conscience des réponses politiques à apporter à ces urgences et cela a permis de sortir d’une vision uniquement comptable de la définition de nos politiques publiques.

Notre groupe a ainsi pu faire avancer des propositions fortes en matière de lutte contre les inégalités, je pense ici notamment au doublement du public  bénéficiaire de la tarification sociale des cantines scolaires, ou encore à la mise en œuvre de critères sociaux dans les subventions que nous attribuons aux entreprises.

Forts de ces engagements, notre groupe a émis un vote majoritairement positif sur le budget  2014 de notre collectivité (8 pour 2 abstentions), parce que nous avons su collectivement, et avec des contraintes budgétaires que nous ne nions pas, construire un budget qui répondent aux attentes sociales, économiques et environnementales des habitants de PACA.

Un budget de gauche pour être clair, un budget qui s’oppose à l’austérité que le gouvernement a décidé de nous imposer.

Alors, en 2014, les conseillers régionaux que nous sommes allons continuer ce travail.

Les mobilisations que nous pourrons construire ensemble nous permettrons de faire reculer les forces de l’argent, la mainmise des financiers sur la politique française. Eux savent s’unir pour faire prospérer leurs intérêts.

Nous devons nous unir pour défendre l’intérêt général comme lors de la belle manifestation du 18 janvier dernier organisée à Marseille contre la précarité et pour l’emploi.

Inédite ces dernières années, une telle manifestation regroupant organisations syndicales et politiques, nous a remis du baume au cœur et nous espérons vivement qu’elle fasse tache d’huile dans tous les pays.

La situation est difficile mais les résistances s’organisent, soyez assurés de la mobilisation des conseillers régionaux Front de Gauche à votre côté.

Gérard Piel, président du groupe Front de Gauche au Conseil Régional PACA.

 

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