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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 12:11

Que n’a-t-on entendu sur le port de Marseille et sur un syndicat en particulier, accusé de le faire sombrer ?

Quelle virulence autour des mouvements sociaux, allant jusqu’à insulter des salariés mobilisés pour améliorer leurs outil et conditions de travail ?

Et pourtant ! 2010 n’aura pas été l’annus horribilis fantasmée par la direction, la droite marseillaise, le Medef local, la Chambre de commerce et d’industrie et une certaine presse mal inspirée.

Avec un trafic total de 86 millions de tonnes, celui-ci progresse même de 3% lorsque la croissance moyenne des autres ports français se limite à 1%. Certes, le Grand port maritime de Marseille (GPMM) se retrouve à la 5ème place au niveau européen mais face à des poids-lourds comme Rotterdam, Anvers ou Hambourg, la position marseillaise est plus qu’honorable.

La productivité du port ne pouvant plus être attaquée, il fallait bien que la curée se déplace sur un autre terrain de chasse. C’est donc une nouvelle fois sur les travailleurs que s’acharnent ceux dont les intérêts convergent sur la mise au pas d’une profession qui a comme fâcheuse manie de vouloir développer leur savoir-faire dans des conditions respectueuses de leur santé et du droit.

Grutiers et portiqueurs seraient donc trop payés par rapport au nombres d’heures travaillées.

Surpassant la logique sarkozyste, la Cour des comptes prône à présent le « Travailler plus pour gagner moins ».

Ce n’est pas en injuriant à nouveau les salariés et l’organisation syndicale qu’ils ont majoritairement choisie pour les représenter que l’on permettra au GPMM de renforcer et développer son rôle en Europe et dans le monde. A moins que ce soit une stratégie concertée pour tendre un peu plus les rapports sociaux et justifier au final une extinction progressive de ce fleuron de l’industrie nationale que certains rêvent de voir transformer en un immense espace de consommation, dédié aux commerces et aux loisirs.

Il suffirait que le gouvernement, par la voix de secrétaire d'Etat aux transports, confirme l'engagement pris il y a deux ans sur les conditions de départ à la retraite pour que la paix sociale revienne sur le Port.

Le respect des engagements n'est ce pas la première qualité en politique ?

Je continuerai, pour ma part, de combattre, aux côtés des salariés, tous les plans visant à discréditer et faire disparaître l’activité portuaire de Marseille.

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